Sunday, 21 May 2017

Albert le chercheur

Image result for french soccer team 2016
L'équipe de France pose pour une photo avant son quart de finale Euro 2016 contre l'Islande au Stade de France, près de Saint-Denis à Paris le dimanche 3 juillet 2016.

Le premier semestre de cette année a vraiment été un tourbillon d'un tour. Il est difficile de croire que nous avons déjà atteint la semaine 12. L'Honours a été sans aucun doute un progrès de mes études de premier cycle, avec beaucoup plus de responsabilités et une charge de travail plus difficile.

J'ai bien apprécié la liberté de choisir mes propres domaines d'intérêt et vraiment aimé avoir la possibilité de les rechercher comme je le veux, contrairement aux cours de mon baccalauréat en commerce et de mon diplôme en français où les devoirs ont été structurés autour de ce que les coordonnateurs de cours voulaient nous enseigner. Les avenues de recherche sont vastes et étendues, plein de ressources différentes.

Je me suis retrouvé avec Bertrand, mon prof de Romanticism to Decadence: French Novels en 2015 et maintenant mon superviseur de ma thèse. Mais au lieu de discuter des œuvres littéraires de Chateaubriand et Zola, nous avons analysé ouvertement et profondément un mélange de deux sujets qui m'intéressent profondément; le sport et l'identité nationale. J'ai trouvé ces deux sujets enrichissants aussi bien que très modernes et pertinents aux affaires courantes. Dans nos réunions, il y a eu un peu de plaisanterie, mais surtout des informations, des discussions et des conseils très utiles entre Bertrand et moi-même, ce qui nous a permis de nous éclairer tous les deux.

J'ai appris davantage sur les détails du processus de sélection des équipes sportives nationales françaises, les règles et règlements, tout en approfondissant les thèmes plus vastes de la migration, du racisme, des mouvements politiques et culturels et, surtout, des façons dont une personne s'identifie comme français. La question de savoir comment quelqu'un est reconnu comme un Français est essentiellement le pilier et le noyau de ma thèse, où j'ai utilisé les équipes nationales de football et de rugby comme une représentation des microcosmes de la société française moderne au cours du dernier demi-siècle.

Les difficultés que j'ai rencontrées incluent l'établissement et le respect des délais pour les versions préliminaires de mon travail, la localisation des informations pertinentes et la quantité de lecture. En outre, c'est la première fois que j'aurai écrit une œuvre d'écriture aussi longue que cela dans n'importe quelle langue que j'ai étudiée (y compris l'anglais et le chinois). Je devrai être plus organisé, mûr et discipliné pour le reste de cette année d'études si je veux produire le travail dont je peux être fier. Bien que ce soit une tâche très difficile, je suis certain que je me sentirai si soulagé et si récompensé quand je l'achèverai. Il appartient à moi de continuer et de me motiver pour y travailler.

J'ai équilibré ce semestre avec les exigences de mes deux autres cours (French IV: Honours Language I avec Véronique et Espaces Francophones avec Tess) ainsi que le programme de mentorat français à l'université (C'est la vie universitaire!), ce qui a signifié que la gestion du temps m'a été essentielle.

Un semestre entier où tout a été enseigné en français a également amélioré toutes mes compétences en français. Je suis vraiment reconnaissant d'avoir cet environnement pour continuer à développer mes capacités.

J'attends avec impatience les défis et les récompenses du prochain semestre!


Sunday, 7 May 2017

Dans la nuit la liberté nous écoute


On déserte quand on a quelque chose à se reprocher, pour échapper à la justice ou pour ne pas se battre, par lâcheté.

Mais je ne peux pas me résigner à combattre dans une armée au service d’une doctrine coloniale, qui réprime dans le sang la lutte d’un peuple pour son indépendance et sa liberté.


Non, je ne suis pas un traître.

- Albert Clavier, p. 94, «Dans la nuit la liberté nous écoute»

Le dernier livre que j'ai lu en français était en fait une bande dessinée qui s'appelle «Dans la nuit la liberté nous écoute». Pour être plus précis, c'était un roman biographique graphique d'Albert Clavier, un soldat français qui a combattu pendant la guerre en Indochine pendant la colonisation française. Bien que ce BD ait été inclus parmi les lectures de mon autre cours (Espaces francophones, avec Tess) pour ce semestre, il était encore fascinant à bien des égards dans la façon dont il a ajouté un nouvel aspect des relations entre les Indochinois et les colons français. Il a complété beaucoup d'autres matériaux que nous avons étudiés en classe.

Dans l'armée (de n'importe quel pays), être un déserteur de votre pays et vos compatriotes est hautement considéré comme un acte très déshonorant et humiliant tant pour la personne impliquée que pour la famille. Dans le cas de Clavier, bien que, par définition, il ait été considéré comme l'un, il a été représenté, dans des détails très précis, les événements et les rencontres qu'il a traversé qui pourraient justifier ses actions et sa décision de se retourner contre son pays et de prendre le parti d'Hô Chi Minh et les Vietnamiens (ou les soldats déserteurs qui ont rallié la cause de "l'ennemi" ont été appelés, "les soldats blancs de l'Oncle Hô".)

Les horreurs et les atrocités que témoigne Clavier, joliment dessinées par le dessinateur parisien Maximilen Le Roy, l'ont profondément influencé et l'ont finalement mené à son tournant. À un moment donné, Clavier a comparé les tortures et les meurtres de soi-disant «terroristes Vietminh» (rien ne dit d'ailleurs que ce sont des combattants Vietminh) aux mains des colons français dans le même sens que les nazis d'Hitler et les douleurs et les souffrances indescriptibles qu'ils ont infligé aux autres. Une grande partie de leurs actes inhumains ont eu lieu sans aucune sanction.

Une vignette horrible en particulier a montré que les têtes coupées du «Vietminh» placé sur les pôles comme un avertissement pour les autres ont causé un grand geste de malaise sur le visage de Clavier et probablement sur celui du lecteur aussi. Après avoir vu cela (ainsi que les autres choses méprisables), il dit à un ami que «la presse française n'a jamais parlé de ça».

D'autres exemples ont montré que certains soldats français discutaient de façon décontractée et sans inhiber le viol d'une jeune Vietnamienne, tout en faisant souvent référence aux Indochinois en termes désobligeants, en utilisant des insultes raciales et des gros mots. Au contraire, le peuple vietnamien qui avait fait l'amitié avec Claiver était très accueillant, amical et sans préjugés.

Les Vietnamiens ont simplement cherché ce que les Français voulaient, la liberté et l'indépendance. Après avoir lu cette histoire fascinante, je me suis demandé, Clavier était-il vraiment un traître envers son pays ou ses actions étaient-elles justifiées? Il a reçu des lettres contenant des menaces de mort, tout en recevant des médailles d'honneur et une lettre de remerciements du président vietnamien Hô Chi Minh lui-même.

Pour plus d'informations sur son histoire, je vais chercher à lire le roman de Clavier «De l'Indochine coloniale au Vietnam libre: Je ne regrette rien».